Quels sont les traitements du cancer du sein ?

Le traitement du cancer du sein ne suit pas un modèle unique. Il s’adapte en fonction du type de tumeur, de sa taille, de sa localisation, de sa réaction aux hormones ou encore de la présence de certains récepteurs comme HER2. C’est pourquoi on parle aujourd’hui de traitement personnalisé.

La chirurgie est souvent la première étape. Elle permet de retirer la tumeur. Elle peut être suivie d'une radiothérapie pour détruire les cellules restantes autour du site opéré. Parallèlement, la chimiothérapie peut être proposée, avant ou après l’intervention, pour agir sur les cellules cancéreuses à distance.

Chez les patientes dont la tumeur réagit aux hormones, une hormonothérapie sera mise en place pour bloquer les effets des l’œstrogènes ou de la progestérone. Et lorsque des marqueurs spécifiques sont présents, comme HER2, des thérapies ciblées peuvent être ajoutées au protocole.

En cas de cancer triple négatif ou de maladie avancée, l’immunothérapie fait partie des nouvelles options. Elle permet au système immunitaire de reconnaître et d’attaquer les cellules tumorales. Ainsi, le traitement du cancer du sein repose sur une combinaison de stratégies, toutes ajustées au profil de chaque patiente.


 

On entend de plus en plus parler de "thérapies ciblées", mais de quoi s’agit-il vraiment ? Contrairement aux traitements classiques qui agissent de façon globale, les traitements ciblés du cancer du sein visent des anomalies spécifiques présentes dans les cellules cancéreuses.

Prenons l’exemple du cancer du sein HER2 positif. Les cellules tumorales surexpriment une protéine appelée HER2. Les thérapies utilisées viennent se fixer précisément sur ce récepteur, le bloquant dans son activité et stoppant ainsi la croissance de la tumeur. C’est précis, efficace, et cela évite d’endommager les cellules saines.

D’autres traitements ciblent des protéines impliquées dans la division cellulaire (comme les CDK4/6) ou dans les réponses immunitaires. Là encore, l’idée est d’agir au bon endroit, au bon moment, en fonction des caractéristiques biologiques de la tumeur.

Ces approches, quand elles sont bien choisies, permettent d’améliorer significativement les résultats. Par exemple, l’ajout d’une thérapie ciblée à la chimiothérapie peut réduire de 40 % le risque de rechute chez certaines patientes. On parle aujourd’hui d’une véritable révolution dans la manière de soigner le cancer du sein.  


 

L’efficacité des traitements du cancer du sein est généralement très encourageante, surtout lorsqu’il est diagnostiqué tôt. Les statistiques montrent un taux de survie à 5 ans supérieur à 90 % pour les formes localisées. Cela veut dire que dans la majorité des cas, les traitements permettent une rémission durable.

Pour les formes plus avancées ou agressives, les taux sont moins élevés, mais les nouvelles approches thérapeutiques, notamment les thérapies ciblées et l’immunothérapie, apportent un vrai progrès. Certaines patientes voient leur espérance de vie multipliée par deux ou trois grâce à ces traitements innovants.

Pour juger de l’efficacité, les médecins s’appuient sur plusieurs indicateurs : la diminution de la tumeur, l’absence de récidive, ou encore la survie globale. Lorsqu’un traitement n’a pas les résultats escomptés, il peut être adapté rapidement.

L’idée n’est pas seulement de prolonger la vie, mais aussi de préserver la qualité de vie. Et c’est là que réside le vrai succès d’un traitement : être efficace, tout en permettant à la patiente de vivre normalement.


 

Les traitements du cancer du sein peuvent entraîner des effets secondaires. C’est une réalité. 

La chimiothérapie, par exemple, peut provoquer de la fatigue, des nausées, une chute des cheveux. La radiothérapie peut favoriser une hypersensibilités de la peau. L’hormonothérapie peut entraîner des douleurs articulaires ou des bouffées de chaleur. Quant aux traitements ciblés, ils peuvent avoir un impact sur la digestion, la peau, mais sont souvent mieux tolérés.

Certains effets secondaires peuvent apparaître plus tardivement, comme une baisse de la fertilité ou des troubles cardiaques. C’est pourquoi un suivi médical régulier est indispensable, même après la fin des traitements.

L’essentiel est de ne pas rester seule face à ces symptômes. L’équipe de soin est là pour écouter, ajuster les traitements et proposer des solutions de confort. Car oui, on peut vivre son traitement autrement, et mieux.


 

Une fois les traitements terminés, une nouvelle phase commence : celle du suivi et du retour à la vie quotidienne. Cette étape est essentielle, car elle permet de surveiller l’état de santé, de repérer rapidement toute anomalie, mais aussi d’accompagner la reconstruction physique et psychologique.

Le suivi inclut des examens réguliers, comme des mammographies, des bilans sanguins, ou des rendez-vous de contrôle. Il dure en moyenne cinq ans, parfois plus, selon les cas. Pendant cette période, certaines patientes poursuivent une hormonothérapie pour limiter le risque de rechute.

C’est aussi un moment pour prendre soin de soi autrement. Reprendre une activité physique douce, ajuster son alimentation, retrouver des repères professionnels ou personnels... Chaque petit pas vers un retour à la normalité est un vrai progrès.

Le traitement du cancer du sein ne s’arrête pas avec la dernière séance. Il se prolonge dans le temps, avec un accompagnement global. 




Sources : Institut National du Cancer, HAS, Santé Publique France, Institut Curie