9 erreurs fréquentes de cotation dans la NGAP infirmière
Orion Santé

Pourquoi les erreurs de cotation sont-elles si fréquentes ?
La NGAP est complexe et change régulièrement : intégration du BSI, nouvelles cotations pour les télésoins, revalorisations d’actes… Même avec l’expérience, il est facile de se tromper si l’on n’a pas suivi la dernière mise à jour.
De nombreuses erreurs ne sont pas intentionnelles : elles viennent d’une mauvaise interprétation d’un article de la nomenclature ou d’un logiciel non actualisé.
Exemple : facturer des AIS 3 pour un patient dépendant alors que celui-ci a été remplacé par les forfaits BSI.
✦ Ces erreurs entraînent des indus et une perte de temps pour l’IDEL, qui devra justifier ses cotations auprès de la CPAM.
En cas de mauvaise cotation répétée, des redressements financiers peuvent survenir : lors d’un contrôle, la CPAM peut réexaminer plusieurs mois de facturation et exiger des remboursements rétroactifs, parfois de plusieurs milliers d’euros.
💡 Pour revoir les bases des soins les plus fréquents, consultez notre article sur les actes courants et leur tarification.
Les pièges liés aux actes courants
1. Confusion pansement simple vs complexe
Un pansement simple (AMI 2) ne doit pas être coté comme un pansement complexe (AMI 4). Cette erreur est fréquente, car la frontière repose sur la typologie de la plaie (présence de mèche, drainage, plaie profonde).
2. Injections facturées hors forfait BSI
De nombreux actes, comme les injections d’insulines, répondent à des règles de cumuls spécifiques lorsqu’ils sont intégrés au BSI. Beaucoup d’IDEL continuent de les coter en séparément par habitude.
👉 Ces deux erreurs portent sur des soins de base : en les maîtrisant, on sécurise une grande partie de sa facturation quotidienne.
Les pièges liés au cumul des actes
3. Deux actes identiques facturés séparément
Exemple classique : deux pansements simples réalisés successivement, cotés deux fois en AMI 2.
4. Oublier d’appliquer le demi-tarif
Lorsqu’une injection (AMI 1) est réalisée en plus d’un pansement complexe (AMI 4), elle doit être réduite à 1,58 €. Certains IDEL la facturent encore à taux plein.
5. Mauvaise interprétation de la notion de séance
Un IDEL revient deux fois dans la journée dans le cadre de la séance de soins liée au BSI et cote deux séances de BSI. Or certains actes ne sont facturables qu’une fois par jour, quelle que soit la fréquence des passages.
👉 Ces erreurs viennent d’une difficulté à interpréter la logique de séance.
👉 Pour approfondir, voir notre article sur les règles de cumul et majorations.

Les pièges liés aux majorations
6. Erreur de tranche horaire la nuit
Facturer une majoration de nuit de 23h à 5h (+18,30 €) pour un soin effectué à 22h. Dans ce cas, seule la majoration de nuit de 20h à 23 h (+9,15 €) est applicable.
7. Double facturation interdite (MN + MJF)
Un soin réalisé à 23h un jour férié ne peut pas cumuler majoration de nuit et majoration jour férié. Seule la majoration de nuit s’applique.
8. Majoration sans prescription exprès
Une majoration de nuit ne peut être appliquée que si l’ordonnance précise la nécessité du soin nocturne. Facturer sans mention explicite expose à un indu.
Les risques encourus et comment les éviter
9. Absence de traçabilité claire
Même lorsque la cotation est correcte, l’absence de notes précises dans le dossier patient peut poser problème lors d’un contrôle. Les IDEL doivent indiquer l’heure, la nature exacte du soin et conserver les prescriptions.
👉 Exemple : une CPAM peut contester une majoration de nuit si l’horaire du soin n’est pas noté dans le dossier.
Comment sécuriser sa facturation ?
✦ Mettre à jour régulièrement son logiciel métier pour éviter les erreurs automatiques.
✦ Se former aux évolutions de la NGAP : Orion Santé propose des formations dédiées.