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Gestion des effets secondaires des traitements du cancer du sein

Auteur
Orion Santé
Publié le 19 mai 2025
Cancer
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La gestion des effets secondaires des traitements contre le cancer du sein est un sujet central pour de nombreuses femmes en cours de soins ou en phase de rémission. Comment atténuer les symptômes ? Peut-on prévenir les réactions les plus fréquentes ? Quelle place accorder aux soins de support, à l’alimentation, ou encore aux nouvelles technologies ?

Comment débute la gestion des effets secondaires du cancer du sein ? 

La gestion des effets secondaires commence dès l’annonce du traitement. Oui, vous avez bien lu : anticiper, c’est déjà agir. Comprendre les effets possibles, se préparer à leur apparition, et s’informer sur les ressources disponibles permet de vivre la suite avec plus de sérénité. Et cette étape de préparation, souvent négligée, fait pourtant toute la différence.

Informer les patientes en amont sur les effets indésirables permet souvent de réduire leur anxiété et d’améliorer leur tolérance au traitement, en influençant positivement la perception de ces effets. Les symptômes restent présents mais les femmes savent les reconnaître, les gérer, et surtout les relativiser. Prenons l’exemple de la fatigue : si la femme sait, en amont qu’elle peut faire partie des effets secondaires, elle saura l’identifier et la considérer autrement que comme un signe alarmant.

Les premiers jours de traitement sont souvent ceux où les effets apparaissent le plus brutalement. C’est là que l’observation quotidienne joue un rôle clé. Tenir un journal des ressentis, noter les changements physiques et émotionnels, c’est déjà participer activement à son parcours de soins. En parallèle, cela permet d’adapter le traitement si nécessaire, ou d’ajuster les accompagnements.

Enfin, la gestion ne repose pas uniquement sur le traitement lui-même. C’est un ensemble : soins de support, soutien, environnement rassurant… Tous ces éléments créent une bulle protectrice. Avec un accompagnement ciblé et personnalisé, beaucoup d’effets secondaires peuvent être adoucis, voire totalement contournés.


 

Que ressent-on pendant les traitements du cancer du sein ? 

Il faut bien l’admettre, les effets secondaires des traitements contre le cancer du sein peuvent être nombreux. Mais ils sont surtout très variables. D’une patiente à l’autre, les ressentis changent, et c’est justement ce qui rend leur gestion si délicate. Fatigue intense, troubles digestifs, douleurs articulaires, troubles cutanés ou encore troubles du sommeil… La liste peut sembler longue, mais chaque symptôme raconte une adaptation du corps.

Ce qui surprend souvent, c’est la temporalité des effets. Certains apparaissent dès les premières séances de chimiothérapie, d’autres mettent plusieurs semaines à se manifester, comme, par exemple, les neuropathies (fourmillements dans les mains ou les pieds). Et parfois, certains effets arrivent tardivement, après la fin du traitement. Ce phénomène, qu’on appelle la toxicité retardée, est bien documenté dans la littérature médicale.

Parmi les effets les plus fréquents, on retrouve la fatigue persistante, un vrai fléau. Elle ne disparaît pas toujours avec le repos. Pourquoi ? Parce qu’elle est multifactorielle : liée au traitement, au stress, à l’inflammation ou encore à la perte musculaire. Elle demande donc une approche globale, et pas juste une sieste supplémentaire.

Heureusement, on peut apprendre à écouter son corps différemment. Identifier ses pics d’énergie, adapter ses journées, réorganiser ses priorités… Cela peut sembler anodin, mais ces micro-ajustements font souvent toute la différence. Et non, vous n’êtes pas seule à ressentir ces troubles. Des centaines de femmes les vivent chaque jour, et ensemble, on trouve toujours des solutions.


 

Comment mieux vivre les effets secondaires des traitements ? 

Quand on parle de gestion des effets secondaires, la vraie question c’est : comment les rendre plus vivables ? La réponse ne tient pas en un seul mot. Elle dépend de plusieurs facteurs : le type de traitement, la durée, l’état de santé général, et surtout, la manière dont on y fait face. Mais bonne nouvelle : il existe des leviers simples à activer.

Premier réflexe : l’hygiène de vie. Ce n’est pas une formule magique, mais un socle essentiel. Avoir une alimentation adaptée, boire suffisamment, bouger même un peu, maintenir un rythme de sommeil… Tous ces éléments soutiennent l’organisme dans son effort. Cela permet non seulement de réduire la fatigue et les troubles digestifs tels que les nausées, mais aussi d’améliorer l’état psychologique des patientes pendant les traitements.

Ensuite, il y a les thérapies complémentaires. Pas question ici de remplacer un traitement, mais bien de l’accompagner. Sophrologie, relaxation, réflexologie, écriture thérapeutique… Ces approches peuvent aider à diminuer la perception de certains symptômes comme la douleur ou l’anxiété.

Il ne faut pas non plus oublier l’impact émotionnel. Les effets secondaires ne sont pas que physiques. Ils touchent l’estime de soi, le rapport au corps, la vie sociale. Pouvoir en parler librement, avec bienveillance, permet souvent de mieux les supporter. Le lien humain reste un des meilleurs outils face à la maladie.


 

Quel rôle pour l'IDEL dans la gestion des effets secondaires ? 

Quand on parle de gestion des effets secondaires, un acteur revient systématiquement : le professionnel de santé qui accompagne au quotidien. Et dans cette dynamique, le rôle de celui qui suit de près l’évolution des patientes est central. C’est souvent lui qui détecte les premiers signes, qui rassure, qui oriente. Un repère stable dans un parcours parfois chaotique.

L’accompagnement ne se limite pas à un suivi clinique. Il s’agit aussi de préparer les patientes, de leur apprendre à reconnaître les signaux d’alerte, de les guider dans leurs choix. Par exemple, savoir différencier une douleur musculaire bénigne d’un symptôme nécessitant un ajustement thérapeutique est une compétence précieuse. Et cette éducation passe souvent par des mots simples, des gestes rassurants, un dialogue ouvert.

Une autre dimension essentielle, c’est la continuité des soins. Être présent à chaque étape permet d’ajuster les conseils en fonction de l’évolution du traitement. Certaines réactions secondaires ne se manifestent qu’après plusieurs cycles, et leur prise en charge doit être rapide pour éviter une dégradation de la qualité de vie. Là encore, l’écoute active joue un rôle décisif.

Enfin, cet accompagnement favorise l’autonomisation des patientes. Plus elles comprennent leur traitement, plus elles s’impliquent dans leur propre parcours, et mieux elles vivent les effets secondaires. Cela crée une alliance de soins forte, bénéfique pour tous. Car oui, bien entourée, une patiente peut non seulement mieux gérer ses symptômes, mais aussi retrouver confiance dans son corps et dans l’avenir.


 

Existe-t-il des outils pour suivre les effets secondaires ? 

Aujourd'hui, la gestion des effets secondaire entre dans une nouvelle ère : celle du numérique, de l’autonomisation et de la personnalisation. Et c’est une excellente nouvelle. Car suivre l’évolution de ses symptômes en temps réel, avec des outils simples, c’est se donner les moyens de réagir vite, de comprendre ce qui se passe, et d’adapter son quotidien.

De nombreuses solutions existent. Carnets de bord papier, applications mobiles, plateformes de suivi… Ces outils permettent de consigner ses ressentis jour après jour. Une étude récente a démontré que les patientes utilisant une application de suivi ont vu leur prise en charge améliorée de 22 %, notamment grâce à une meilleure communication avec les équipes soignantes. Plus d’oubli, plus de flou : tout est enregistré, visible, partageable.

Certains programmes vont encore plus loin. Grâce à des algorithmes intelligents, ils peuvent prédire l’apparition de certains effets secondaires, comme la fatigue ou les troubles digestifs, en analysant les données enregistrées. C’est bluffant, mais surtout très utile. Car mieux vaut prévenir que subir, et l’anticipation devient une arme redoutable contre l’inconfort.

L’essentiel reste de trouver l’outil adapté à ses besoins. Un tableau simple sur le frigo, une appli intuitive sur son téléphone, ou un échange régulier avec une personne de confiance… Peu importe le support, l’important, c’est d’être acteur de sa propre santé. Et dans ce domaine, chaque petit geste compte.



Sources : Institut National du Cancer, HAS, Santé Publique France

 

 

 

 

 

 

 

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